Télé 7 jours

Publié le par mario1945

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Star Academy sera-t-elle éternelle ?

Je ne sais pas mais nous travaillons déjà sur le casting de la saison 7... J'aime rencontrer des gens, même si c'est compliqué avec mon emploi du temps de chef d'entreprise. J'ai quand même 200 salariés et trois sociétés à gérer (NDLR : Alexia est directrice des programmes du groupe Endemol et présidente des filiales ASP, New Prod et So Nice). Mais c'est mon oxygène !

Magalie, gagnante de l'an dernier, a fait une apparition éclair lors du lancement de cette 6e édition. Le flop édifiant de son premier album n'est pas forcément flatteur pour vous...

Non. Elle a une vraie popularité, c'est pour cela qu'elle a gagné (Star Ac' 5), mais elle doit trouver son univers artistique. Ça ne s'est jamais fait en un seul album ! La seule qui ait réussi, c'est Jenifer. Nolwenn, Élodie ou Greg se sont imposés au deuxième. Magalie reviendra mi-novembre chanter Je ne suis qu'une chanson. J'ai toujours trouvé que ce n'était pas le bon premier single pour elle. J'aurais préféré, comme je l'avais dit à Santi (ex-patron de la maison de disques Mercury), Merci, un autre titre de son album où elle s'adresse au public. Mais ce n'est pas mon métier...

Tous les vendredis, Star Ac' est talonnée par la série, pourtant classique, N.C.I.S. sur M6. Et lors du 2e prime, vous êtes même battus (5,72 millions de téléspectateurs contre 5,49 millions). Du jamais vu !

Les audiences, c'est mon plus gros stress. La bataille est toujours positive, mais c'est un vrai challenge. C'est ce qui fait aussi la force de l'émission. Notre atout : offrir un plateau toujours plus prestigieux avec des stars. Quant à ce deuxième prime, il n'était pas bon : on a mis les nominés en fin de première partie, c'était trop tôt. La sentence a été immédiate.

(" La Star Ac' est-elle eternelle ? ", Télé 7 jours, 13 novembre 2006)

 

 

L'hebdomadaire Marianne, qui a fêté, samedi 18 novembre, son 500e numéro, veut lancer "les états généraux de la presse d'information". (...) L'hebdomadaire souhaiterait proposer la création d'une commission, composée de personnalités indépendantes, chargée de lancer une "grande souscription nationale pour l'indépendance de la presse".

Elle permettrait de "réunir 30 millions à 40 millions d'euros", selon Jean-François Kahn, président de Marianne. Une collecte dont le fruit serait redistribué aux journaux en difficulté, surtout les quotidiens. Marianne a déjà reçu le soutien du Point pour cette initiative.

Créé le 28 avril 1997, Marianne fêtera ses dix ans, en avril 2007, au Cirque d'hiver à Paris. "Cela peut paraître paradoxal de faire la fête, mais l'objectif est de mobiliser", a souligné M. Szafran (directeur de Marianne, NDLR).

(...) Du côté des politiques, Jean-Christophe Lagarde, député UDF, a déposé, vendredi 17 novembre, une proposition de loi visant à empêcher les groupes industriels "dont l'activité dépend des commandes de l'Etat à plus de 20 % de leur chiffre d'affaires", de détenir directement ou indirectement plus de 3 % du capital d'un média.

Cette proposition de loi s'inscrit dans la ligne des critiques lancées, à la fin de l'été, par le président de l'UDF François Bayrou, contre les groupes industriels propriétaires de médias.

(...) Dans l'éditorial, de son 500e numéro, Marianne rappelle "l'ostracisme, les manifestations de haine" dont il a fait l'objet, lors de sa création comme "hebdomadaire libre et indépendant". Aujourd'hui, le journal revendique une diffusion totale payée de 240 000 à 250 000 exemplaires, dont plus de 120 000 vendus en kiosque, ce qui le placerait loin devant L'Express et Le Nouvel Observateur pour les ventes au numéro. L'hebdomadaire espère franchir les 100 000 abonnés avant la fin de l'année. Marianne gagne de l'argent depuis quatre ans, et devrait dégager 650 000 euros de résultat net en 2006, pour un chiffre d'affaires de 22 millions, dont seulement 1,5 million d'euros de publicité.

(" Mobilisation pour la presse ", Le Monde, 20 novembre 2006)

 

 

 

Vous semblez penser que la télévision tire à son profit ce qui faisait autrefois partie des rites de la religion ?

La télévision est la nouvelle religion païenne. Autrefois, les familles se retrouvaient pour l'angelus et la prière qui ponctuait toute la vie chrétienne. Aujourd'hui, elles se rassemblent pour le journal télévisé de 20 heures, la "grand-messe" de l'information, avec un "grand prêtre", le présentateur, pour la célébrer. (...) L'Eglise était l'initiatrice de grandes manifestations caritatives qui, aujourd'hui, se déplacent de plus en plus vers la télévision : Téléthon, Sidaction, etc. La télévision a ses "saints", les stars à qui le public s'adresse pour intercéder en faveur de telle ou telle cause.

(...) Dans le texte de Karl Marx sur la religion, remplacez le mot "religion" par celui de "télévision" et vous verrez que le texte ne perd rien de sa cohérence et se termine par "la télévision est l'opium du peuple". Il faut admettre que, désormais, ce n'est plus la religion qui structure la société, lui donne sa cohésion, mais la télévision.

 

La "télévision-religion" devient aussi le lieu des confessions intimes. (...) La cote d'alerte est-elle atteinte ?

C'est l'escalade du "toujours plus" en effet. (...) Sur fond de concurrence, c'est à qui ira le plus loin, à qui sera le premier. Les chaînes se donnent comme alibi que les spectateurs ont un petit penchant pour le voyeurisme et en demandent toujours plus. La preuve, les magazines people sont la seule presse dont le tirage augmente : 18 millions de lecteurs en 2005.

(...) Je me refuse à mettre en cause ces hommes ou ces femmes, mais leur attitude en dit long sur l'état de notre société. Ce qui fait exister, c'est le regard des autres. Dès lors que ces personnes n'ont pas, ou plus, le sentiment d'être regardées, d'être reconnues, choisies, de compter pour quelqu'un, elles vont tenter de se montrer à la télévision. (...) Passer à la télé, c'est pénétrer dans le saint des saints, lieu de légitimation suprême, qui équivaut à une consécration. J'emploie à dessein ce vocabulaire religieux.

 

L'information aussi, dites-vous, devient spectacle. Elle mélange de plus en plus information et divertissement, selon la formule américaine de l'"infotainment"...

Dès lors que l'information est traitée comme un produit, il faut la vendre, l'habiller pour qu'elle soit consommable. Alors, on repasse en boucle, comme de bons produits, les mêmes images de guerres, de tortures, de violences, "de coup de boule". Après le meurtre d'une jeune fille, j'ai vu une équipe de télévision enregistrer les aveux des auteurs présumés du crime et l'annonce aux parents de la découverte du corps de leur fille. (...) A la décharge des journalistes, je dis volontiers qu'on se trompe de cible, lorsqu'on les critique, si on ne tient pas compte des conditions dans lesquelles ils exercent leur profession. Le journaliste fait pour le mieux, dans le cadre de ce qui lui est imparti par son patron qui, dans de nombreux cas, n'est pas un journaliste, mais un gestionnaire et un financier.

(" Les médias, au risque du voyeurisme ", entretien avec Jean-Michel Di Falco, evêque de Gap, Le Monde, 11 novembre 2006)

 

 

 

Deux groupes de collégiens, les uns à Drancy (Seine-Saint-Denis), les autres à Auneuil (Oise). Une même tranche d’âge : 11-13 ans. A la mi-octobre, nous demandons à cette trentaine de préados de regarder le 20 heures de TF1 et le 20 heures de France 2 tous les soirs pendant une semaine, et de nous raconter le lendemain ce qu’ils ont vu la veille.

(...) Quelle image de la société peuvent-ils se forger devant ce prisme parfois déformant d’une réalité complexe et mouvante ?

Du 16 au 19 octobre, les collégiens se plient de bonne grâce à l’exercice imposé. Première constatation, peu surprenante, leur cadre de vie oriente leur regard. A Drancy, les 6e A fréquentent le collège Jacques-Jorissen, un établissement classé en ZEP, dont les bâtiments s’insèrent entre cité et pavillons. (...) Rien d’étonnant à ce que les sujets sur la « banlieue », récurrents en cette période marquée par des agressions de policiers et par l’« anniversaire » des émeutes de 2005, sautent aux yeux et aux oreilles des 6e A. (...) En tout cas, et à la grande surprise de M. Martin, le professeur d’histoire-géo, le traitement des banlieues par la télévision rend incroyablement loquaces des élèves habituellement peu enclins à participer en classe.

(...) A Auneuil comme à Drancy, le JT est perçu comme une fenêtre ouverte sur un monde difficilement déchiffrable. Sa perception est d’abord émotionnelle. (...) Difficile de dépasser la simple réaction épidermique et affective. L’abominable affaire des « bébés congelés », qui ne fait qu’une brève apparition dans le journal de France 2 cette semaine-là (mais a été longuement traitée dans Sept à huit, sur TF1, le dimanche précédent), ressurgit dans presque toutes nos discussions, à Drancy comme en Picardie. L’idée qu’une mère puisse tuer ses enfants n’a pas fini de troubler.

(...) Emotion, proximité, identification : la perception du JT par nos collégiens confirme l’efficacité des recettes (discutables) enseignées dans les écoles de journalisme. D’autant qu’ils n’ont pas encore de réel regard critique.

(...) Leur curiosité n’est pourtant pas difficile à piquer. Avec quelques explications, le débat peut ainsi s’engager sur la loi américaine autorisant les « méthodes agressives » pour interroger des terroristes présumés. Sauf que l’information télévisée pèche cruellement sur les explications. (...) Tous les collégiens accordent de l’importance au phrasé du présentateur (pas trop rapide, bien articulé) ou à sa façon d’« expliquer un peu mieux que les autres ». A les écouter, Claire Chazal s’en sort le mieux dans ce registre, mais PPDA arrive bien placé. Une observation qui tient sans doute moins à la diction des deux journalistes qu’à la préférence marquée des préados pour TF1...

(...) Les collégiens d’Auneuil pensent, eux, que ceux qui construisent le journal savent ce qu’ils font, et beaucoup ont une impression d’impartialité. (...) Cette confiance à peine critique se change en défiance à Drancy. La crédibilité des journalistes y a du plomb dans l’aile, et le métier, du coup, intéresse peu. « Ils peuvent truquer la caméra », affirme Ziyed, « ils mentent souvent », renchérit Annie. (...) Pour eux, les journalistes n’ont aucune marge de manœuvre : quand ils viennent dans les banlieues, c’est dans le sillage de la police.

(...) A nous, ils accordent un peu plus que le bénéfice du doute, mais seulement parce que cela fait une semaine que nous venons discuter avec eux. « Vous, c’est pas pareil, on vous connaît, maintenant. »

(" 11-13 ans, un âge agité ", Telerama, 22 novembre 2006)

 

 

 

Q : Qu’est-ce qui a vraiment changé pendant ces derniers mois ?

– Patrice Duhamel : On remarque dans les premières parties de soirée un effacement de l’effet de chaîne : la prime va désormais au programme, et beaucoup moins à la chaîne. Ainsi, le 12 novembre, la série FBI : portés disparus a battu le film de TF1 en nombre de téléspectateurs. C’est une tendance lourde. […] La leçon à tirer de ce nouveau contexte est que le service public doit accorder une priorité à ce qui donne du sens, ce qui pose des problèmes budgétaires et de rediffusion. Enfin, il faut accentuer l’événementiel. […]

Q : Comment expliquez-vous le semi-échec de L’affaire Villemin, la fiction événement de France 3 ?

– PD : La puissance des deux séries de TF1 et France 2 le dimanche soir est telle qu’il s’avère très difficile pour les autres de réaliser un score. Cela ne nous empêchera pas de continuer à innover. Avec, par exemple, […] un feuilleton de Noël sur la Trois, Tombé du ciel. […]

Q : Dans sa feuille de route, Patrick de Carolis (président de France Télévisions, ndlr) évoquait à la rentrée des délais de réponse encore trop longs aux propositions des producteurs et la nécessité d’innover dans certains types de programmes. Y at-il du mieux ?

– PD : Pour le temps de réponse, il reste des progrès à faire, malgré un mieux. Mais après le changement de présidence s’est produit un véritable appel qui a abouti à de nombreuses propositions. Il faut s’adapter. Le jeu de Nagui est une bonne illustration des innovations réalisées. Voilà un format français retenu après une véritable consultation, testé pendant l’été et performant avec des parts d’audience de 30 à 35 %, supérieures à la moyenne précédente de la case. Sur la culture, une émission du type Grand moment de Mireille Dumas n’a encore jamais été vue. Et l’équivalent de Ce soir ou jamais, la quotidienne de Frédéric Taddeï, n’existe sur aucune autre grande chaîne d’Europe. Concernant le divertissement, on s’efforce de trouver des formats nouveaux. […]

 

(Patrice Duhamel, directeur des antennes de Francetelevisions, CB News, 20 novembre 2006)

 

 

M6, depuis la rentrée, se flatte d'être la seule télévision généraliste dont l'audience a progressé. De septembre à début novembre, la chaîne présidée par Nicolas de Tavernost a séduit 600 000 téléspectateurs de plus qu'un an plus tôt. A l'inverse, TF1, France 2 et France 3 sont à la peine. A la rentrée, 600 000 téléspectateurs ont déserté la Une, et les deux chaînes du service public en ont perdu 300 000, chacune.

(...) Mercredi 8 novembre, les deux derniers épisodes ont attiré 7,5 millions de téléspectateurs - record historique d'audience pour M6 depuis sa création en 1987. Du coup, l'écran publicitaire qui coupe "Prison Break", facturé 50 000 euros les 30 secondes, à la rentrée, est passé à 82 000 euros, début novembre. (...) La progression est "le résultat d'une stratégie mise en place fin 2002", explique Thomas Valentin, directeur des programmes de M6. Son objectif : faire en sorte "que de plus en plus de gens regardent M6 de plus en plus souvent".

(...) En 2006, M6 est passée devant France 3 et vise désormais la deuxième marche du podium, occupée par France 2. "Depuis la rentrée, M6 est, un soir sur deux, la deuxième chaîne la plus regardée. Et cela s'accélère", affirme le directeur des programmes. En 2005, M6 ne parvenait qu'un soir sur cinq à se hisser derrière TF1. La fin de "Prison Break" a freiné cette progression. Mais la chaîne s'est imposée comme "une alternative" aux autres télévisions généralistes, estime M. Valentin, qui se défend de faire "une TF1 bis". Les deux chaînes privées se ressemblent pourtant de plus en plus.

(...) Pour "séduire tous les publics à travers une programmation plus diversifiée", M6 va se mettre à la politique. A partir de janvier 2007, la journaliste Estelle Denis animera des émissions spéciales le week-end avant l'élection présidentielle. M. Valentin veut aussi "continuer à augmenter la puissance de la chaîne sur toutes les tranches horaires", notamment en remusclant sa grille de programmes en journée.

Si elle est désormais puissante aux heures de grande écoute du soir, M6 reste en effet fortement concurrencée, en journée, par les chaînes thématiques du câble, du satellite et de la télévision numérique terrestre (TNT). Pour faire face, M6 poursuit le développement d'"une famille de chaînes" : W9, Paris Première et Téva.

(" M6 s'installe sur le podium des grandes chaînes" , Le Monde, 22 novembre 2006)

 

 

 

 

Quelles seront les conséquences sociales de la fusion ?

La mise en place de la nouvelle organisation passera, j'y veillerai personnellement, par toutes les étapes du dialogue social. Bien évidemment, les équipes le savent, nous avons des sureffectifs. Nous entendons les résorber sur la base de plans de départs volontaires, qui, je l'espère, n'aurons pas besoin d'être complétés par des réductions d'effectifs supplémentaires. Nous utiliserons toutes les ressources pour offrir des reclassements dans le groupe, ainsi que chez nos actionnaires Vivendi, TF1 et M6.

(...)

France Télécom vient de se doter d'une filiale de coproduction de films. Cela vous inquiète-t-il ?

Si l'opérateur de télécoms de référence investit de la sorte, ce n'est pas seulement pour faire plaisir aux partenaires du cinéma, c'est bien pour accéder à du contenu. Les opérateurs de télécoms se constituent déjà leur propre offre, en achetant en direct des droits sportifs pour les mobiles et des droits de vidéo à la demande (VOD) par exemple.

Craignez-vous que les opérateurs ADSL soient tentés de faire de la télévision un produit d'appel ?

Nous serons très vigilants. Nous n'avons pas, nous, la possibilité de mutualiser nos activités sur différents produits, nous ne faisons que de la télévision. Pour l'instant, nous nous concentrons sur notre métier d'éditeur et de distributeur de chaînes, payantes essentiellement, avec une expertise particulière sur le "premium". Si nous voyions qu'un acteur de télécoms important entrait délibérément dans notre métier, et nous mettait en danger économiquement, nous pourrions éventuellement reconsidérer la question, pour voir si nous ne pourrions pas nous aussi "sponsoriser" notre métier en faisant du téléphone et de l'Internet, mais ce serait une situation extrême.

Maintenant que votre situation financière est rétablie, songez-vous à reprendre le développement international de Canal+ ?

Oui, tout à fait. Nous regardons toutes sortes de dossiers. Nous souhaitons être opportunistes en restant raisonnables. Vivendi est à cet égard un actionnaire très engagé à nos côtés. A chaque fois que nous avons proposé d'investir dans notre développement, comme lors des enchères sur le foot, Vivendi a joué son rôle.

(Interview de Bertrand Meheut, patron de Canal+, Le Monde, 23 novembre 2006)

 

 

 

Mardi 14 novembre, (...) la rédaction est à nouveau réunie, fraîchement épurée de quelques-uns de ses membres. Face à elle, un jeune et sémillant directeur (...), qui a laissé tomber le noeud papillon, voilà quelques années, au profit d'une inamovible écharpe rouge : Christophe Barbier, 39 ans, normalien, ex-chef du service politique, assidu des plateaux de télévision, apprécié pour sa courtoisie, son esprit, les notes désopilantes qu'il apposait aux prévisions hebdomadaires de son service, sa passion du théâtre.

(...) Bourreau de travail, il cumule chaque jour une émission sur LCI, un blog et un "édito vidéo" sur le site Web de L'Express. Fils spirituel de Denis Jeambar, il était tombé en disgrâce sur le tard. Sa nomination à la tête de la rédaction, légitime, fut pour tous une bonne nouvelle. Enfin, presque tous.

(...) Il annonce les nouveaux périmètres des services et les réformes qui verront le jour dans le prochain numéro (en kiosques jeudi 23 novembre). (...) Ses objectifs : attirer la publicité, rajeunir et féminiser un lectorat encore masculin à 60 %. (...) L'optimisme est de mise. L'Express repart sur de nouvelles bases. Après dix années à la tête de l'hebdomadaire, la soixantaine approchant, Denis Jeambar s'est retiré cet été pour prendre la direction des éditions du Seuil.

(...) Diffusé à 438 000 exemplaires en France (en deuxième position derrière Le Nouvel Observateur), fort de ses abonnements, L'Express doit affronter la faiblesse des recettes publicitaires et des ventes en kiosques. Autant dire du pain sur la planche pour un maître de la baisse des coûts. "L'hebdomadaire est actuellement à l'équilibre, rappelle Rik De Nolf. Il devra atteindre d'ici deux-trois ans une rentabilité de 10 %.(...) Christophe Barbier, zélé, a devancé l'appel. Avant même son entrée en fonctions, il est allé voir un à un les rédacteurs en chef pour leur demander de remettre leur mandat. Une clause de cession est ouverte jusque fin décembre. (...) Une rédaction réorganisée, rajeunie, appelée à jouer de la transversalité des services, à s'incarner sur le site Web et surtout sur les plateaux de télévision. Autre décision appliquée : la suppression des chroniqueurs extérieurs, "afin que les journalistes de L'Express se réapproprient le contenu".

 

(...) Selon qu'ils sont promus ou déchus, les journalistes voient en Christophe Barbier un fédérateur "dynamique et élégant" ou "un monstre froid, exécuteur des basses oeuvres de Roularta", qui leur fait regretter "le bon vieux temps du marchand d'armes capitaliste".

(...) Moins à droite que Le Point, moins gauche-bobo que Le Nouvel Observateur, moins "anti-élite" que Marianne... mais "plus" quoi ? Au-delà des réformes de structure et de la compression des coûts, trouver ou retrouver cette identité perdue sera le vrai défi de Christophe Barbier.

(" L'Express, page suivante ", Le Monde, 23 novembre 2006)

Publié dans Lu dans la presse

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