Lu

Publié le par mario1945

En arrivant à la tête de Radio France, vous annonciez vouloir «inventer la radio de demain». A mi-mandat, qu'avez-vous fait pour donner une réalité à cette formule ?

(...) La radio a perdu trois de ses caractéristiques que la télévision, l'Internet et la presse gratuite lui ont ravi. Le privilège de l'instantanéité, d'abord, car depuis l'effondrement des tours du 11 Septembre on a vu que la télé est tout aussi, voire plus, rapide que la radio. Elle a perdu l'avantage de la quasi-gratuité, ensuite, puisque les journaux gratuits et l'Internet sont gratuits. Elle a perdu la mobilité enfin, puisque les gratuits le sont, tout comme l'iPod ou le téléphone portable ; demain, la télé le sera aussi. Le dernier atout de la radio, c'est d'être le seul média dont on puisse bénéficier sans écran, en faisant autre chose. La radio de demain doit donc se renforcer sur le son.

On vous a reproché de «faire le ménage» à Radio France en virant les vieux et les gens de gauche...

( Interview de Jean-Paul Cluzel, Liberation, 5 decembre 2006)

 

 

A Issy-les-Moulineaux, les bureaux sentent la peinture fraîche et l’angoisse. Depuis une dizaine de jours, journalistes et techniciens, trois cent quatre-vingts personnes au total, répètent leurs gammes bilingues. La chaîne émettra simultanément en français et en anglais sur deux canaux, puis en arabe, inch’ Allah, au mois de juin 2007. (...) France 24 voudrait devenir, selon son président gascon Alain de Pouzilhac, « le poil à gratter jeté dans l’huile anglo-saxonne de l’information ». Pétri d’enthousiasme, l’ex-patron d’Havas trépigne gaiement : « La France avait besoin de donner son point de vue international. A l’inverse de CNN, nous allons montrer la diversité du monde ! »

(...) Inscrites sur une charte, les « valeurs » de France 24 font déjà ricaner beaucoup de journalistes dans la rédaction. Notamment, cette ambition un brin absconse, inscrite noir sur blanc : « aller au-delà de l’information ».

("Pendant ce temps, en France", Télerama, 6 decembre 2006)

 

 

 

Surtout, c'est toute la planète qui va avoir l'insigne honneur de recevoir cette voix de la France parmi les CNN, BBC World, Fox News et autres Al-Jezira : outre le public internaute, France 24 touchera en effet 190 millions de téléspectateurs potentiels de par le monde.

(...) Vingt ans que Chirac réclame sa «CNN à la française», «composante essentielle de la présence française à l'étranger et de son rayonnement». Vingt ans durant, le serpent de mer pointe sa tête à chaque crise internationale où la France peine à faire entendre sa voix : 1991 et la guerre du Golfe trustée par CNN, 1996 et les essais nucléaires à Moruroa peu appréciés par l'Australie et la Nouvelle-Zélande, et surtout 2003, la campagne irakienne de George Bush et le discours de Chirac aux Nations unies ignoré ou presque par les chaînes anglophones.

(...) France 24 est enfin prête. Certes, c'est au détriment de ses petites camarades : RFI, qui a vu son budget baisser cette année, et TV5. En attendant, depuis un mois, France 24 fonctionne à blanc. Une précaution rendue utile par les technologies sophistiquées dont elle se sert : adieu obsolètes cassettes, la chaîne ne tourne qu'au numérique.

(...) Un des tout premiers faits d'armes de France 24 devrait être, dès ce soir, l'interview de Jacques Chirac. Pas facile de couper le cordon ombilical... (...) Et juré, Saint-Paul (directeur general delegué à l'information, NDLR) ne prendra pas ses ordres à l'Elysée ou au Quai d'Orsay : «C'est l'actu qui va décider.» Et pas l'actualité française : «Notre priorité, c'est l'actualité internationale, poursuit Saint-Paul . Bien sûr, on suivra la campagne électorale française mais franchement, la petite phrase de tel candidat, quel intérêt pour le téléspectateur du fin fond de l'Afrique ?»

(...) Inquiète, la concurrence ? Elle peut dormir sur ses deux oreilles. Avec 86 millions d'euros de budget, quand des rivales comme BBC World affichent 600 millions d'euros, France 24 va devoir faire cocorico très fort pour faire entendre sa voix.

("Cocorico, France 24 est née !", Liberation, 6 decembre 2006)

 

 

Consciente de la montée en puissance d'Al-Jazira et de la concurrence prochaine de France 24, la BBC a d'ailleurs entamé une profonde restructuration de son service monde. Elle a fermé dix de ses 43 radios en langue étrangère - principalement en Europe centrale - pour dégager les fonds nécessaires au lancement de sa propre chaîne en arabe, prévue en 2007. Quant à la Deutsche Welle, chaîne d'information en continu allemande, elle changera totalement sa grille d'informations le 1er janvier 2007. Enfin, dans le contexte géopolitique très perturbé du Proche-Orient, Medi 1 Sat, une nouvelle chaîne tout info régionale basée à Tanger (Maroc), devrait voir le jour début décembre. Financé par des fonds marocains et français, utilisant une technologie de pointe, le groupe privé Médi 1, qui a déjà créé une radio en 1980, ambitionne de faire de sa nouvelle télévision "la première chaîne tout info du Grand Maghreb".

(...) S'adressant en priorité aux décideurs et aux leaders d'opinion, elles doivent sans cesse se renouveler et apporter une "valeur ajoutée" de plus en plus coûteuse. "La guerre des chaînes ne fait que commencer et, d'ici dix ans, il va y avoir des morts...", annoncent déjà plusieurs spécialistes.

("Information internationale : la batailles des chaînes", Le Monde, 21 novembre 2006)

 

 

FRANCE 24 a réussi son lancement, hier soir, à la seconde pile du compte à rebours. (...) Le président de la République, accompagné par celui de France Télévisions, Patrick de Carolis, et par celui de TF1, Patrick Le Lay, a jugé « indispensable qu'un grand pays comme la France puisse avoir son regard sur le monde et diffuser ce regard ». Interrogé sur l'impartialité de la chaîne, le président de la République a assuré que, « s'il y avait le moindre souci, ce serait la certitude de l'échec » car « elle ne serait pas crédible ».

(...) DiffuséE exclusivement sur Internet hier, (...) France 24 n'a pas connu de bugs notables, si ce n'est quelques ralentissements dans le flux des images dus au grand nombre de connectés. Et ce sont deux jolies jeunes femmes qui ont ouvert le bal, une blonde pour la version française et une métisse pour la version anglophone. Deux flashs de pareille longueur, 15 minutes, dont les premiers titres furent l'Irak et un sujet sur le rapport Baker, critiquant la politique de George Bush en Irak, puis le Liban et le Tchad. À noter le challenge des correspondants à l'étranger, comme hier soir celui de Beyrouth, obligé de faire son reportage en français puis le même, quelques minutes plus tard, dans la langue de Shakespeare... Une météo, forcément mondiale, mais pas très « lisible », puis quelques publicités (pour des marques françaises mais dans les deux langues), ont bouclé ce premier exercice, ponctué de longs applaudissements.

(...) Des écrans géants avaient été installés sur la place de la Concorde pour diffuser les premières émissions de la chaîne, dont le logo était projeté sur le fronton de l'Assemblée nationale, éclairée en bleu, et du Musée de la Marine. (...) Alain de Pouzilhac a de son côté souligné les trois valeurs que la chaîne française compte véhiculer : « diversité, sens du débat et art de vivre ». « Ce qui arrive ce soir est formidable ! », a-t-il lancé devant les invités. Champagne et petits-fours pouvaient circuler.

("France 24, lancement réussi... sur le web", Le Figaro, 7 decembre 2006)

 

 

Être prof de théâtre à Star Academy, était-ce une réelle envie ?

Pour être franc, après vingt ans d'expérience, on a envie de notoriété, de remplir une salle, surtout quand, comme moi, on sait qu'on fera ce métier jusqu'à son dernier souffle. Star Ac', c'est une lucarne pour pouvoir dire ce que je pense, ce que je fais. Et transmettre à des mômes l'envie et l'énergie. Le barnum autour ne m'intéresse pas.

Allez-vous quand même rempiler pour une troisième saison ?

Vous voulez un scoop ? ... Non !

(Philippe Lelièvre : "J'arrête Star Academy !", Tele 7 Jours, 4 decembre 2006)

 

 

Si, à l'heure où nous écrivons ces lignes, la nouvelle n'a pas encore été rendue publique par les dirigeants de TF1, nous pouvons vous le révéler de source sûre : Bataille et Fontaine, les deux acolytes et figures phares de la chaîne privée, ne seront plus, dans quelques semaines, à l'antenne ! Leurs deux émissions, diffusées en deuxième partie de soirée, Y'a que la vérité qui compte et En quête de vérité, sont supprimées. (...) Début 2007, Bataille et Fontaine devront proposer un nouveau projet - sur lequel ils plancheraient actuellement avec TF1 - pour réapparaître à l'antenne.

La direction de TF1aurait pris la décision de stopper les deux émissions de Bataille et Fontaine en se basant sur les contrats d'audience non remplis (il avait été demandé aux deux présentateurs de réunir au moins 30 % de parts de marché le lundi soir) et sur le fait que tous les sujets abordables dans les émissions seraient épuisés. Si la disparition des bébés de Bataille et Fontaine était latente, il restait toujours un espoir. Aux deux animateurs - également producteurs - de proposer maintenant aux dirigeants de TF1 un nouveau concept qui leur plaira.

 

("Bataille et Fontaine : la fin !", La Dernière Heure, 7 decembre 2006)

 

 

Est-ce ce sourire qui a fait craquer le jury de l'émission A la recherche de la nouvelle star ? Avec cette production diffusée sur M6, il ne suffira pas. (...) Justement, Laura, 16 ans, connaît la chanson. (...) "Quand on chante, on évacue tout, c'est une sorte de thérapie. Le chant, ça libère", dit avec beaucoup de maturité celle qui collectionne les participations aux concours de chant dans le Gard, en Vaucluse et dans les Bouches-du-Rhône, et les trophées qu'elle y a remporté.

Elle a déjà chanté en première partie de concerts de Dave. (...) Pour ce casting marseillais A la recherche de la nouvelle star, elle était inquiète. "J'avais un peu peur de me faire casser. J'étais très stressée, j'avais un trac énorme." (...) Ils étaient 4000 à tenter de faire connaître leur talent, et il en reste une trentaine à l'arrivée. Laura en est. Marianne James, membre du jury, a évoqué "sa voix de velours". Elle rejoindra donc Paris début janvier pour les prochaines selections.

(...) Bonne chance à Laura qui garde une belle tête froide avant de faire son apparition télé en fevrier. Souhaitons lui en même plusieurs.

("Laura, star de son village, Puyricard, bientôt à la télévision", La Provence, 5 decembre 2006)

 

Je vire surtout des personnes dont je pense qu'elles ne correspondent pas à la radio d'aujourd'hui ! On ne peut pas reprocher à une radio de ne pas faire la place aux jeunes tout en lui demandant de conserver les émissions des vieux. Je trouve normal de faire valoir les droits à la retraite des producteurs qui ont largement dépassé les 65 ans pour mettre des plus jeunes à leur place.

Publié dans Lu dans la presse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article