Daniel Schneidermann, en aparté

Publié le par mario1945




L'(ex ?) présentateur d"Arrêt sur images était ce midi l'invité de Pascal Clark, sur Canal +.

Selon ce dernier, "tout est encore possible", concernant l'avenir de l'émission de France 5. "Les dirigeants doivent être embarrassés par la mobilisation des téléspectateurs. Je suis moi-même impressionné." Il faut dire qu'avec plus de 110 000 signatures recueillies, la pétition a produit son petit effet.

Daniel Schneidermann n'a pas hésité à en rajouter une couche sur les qualités de son émission. "C'est devenu une addiction de génération en génération. Arrêt sur images est ressenti comme un symbole de la liberté d'expression."

Selon lui, les médias ne le regrettent pas, justement parce que cette émission les crtitique. Les journalistes seraient donc partagés entre deux sentiments : l'indignation, face à l'atteinte à la liberté d'expression que cela provoque; et le soulagement.

Lorsque Pascale Clark (qui officiait dans l'émission à ses débuts) lui rappelle que personne n'est propriétaire de sa case, Schneidermann réplique que le décryptage des médias est inscrit dans le cahier des charges de France 5. C'est donc pour lui "un renoncement à une mission".

Concernant les propos que l'animateur a tenu dans le JDD, et où il jugeait que la direction de Francetélévisions était nulle, il dit regretter ses paroles. L'interview avait eu lieu juste après l'enregistrement de la dernière de la saison, et il était assez furieux de ne rien savoir de l'avenir d'Arrêt sur images.

Mais finalement, pourquoi l'avenir de l'émission de déryptage a-t-il été fortement compromis au fil du temps ? Schneidermann a sa petite idée sur la question. D'après lui, cela remonte à la fameuse émission où il était question de la partialité de Béatrice Schoenberg quant à l'évocation de son ministre de mari. Un coup de fil furieux d'Arlette Chabot s'en est suivi, avant même que l'émission ne soit diffusée, ce que l'animateur ne trouve pas normal.
Après cet épisode, c'était plutôt la Guerre Froide avec la direction de France 5. "Le climat n'a pas été bon toute l'année (2006, NDLR). La méfiance était réciproque."

Il avait aussi été évoqué des raisons politiques. Daniel Schneidermann l'a pensé un moment (notamment parce que la réponse sur le renouvellement ou non de son émission était fixée pour le lendemain des legislatives...), mais plus maintenant. "Nous étions devenus incontrôlables pour la direction, explique-t-il. Ce n'était d'ailleurs pas la première à être énervée contre nous.
Pour lui, il y a deux façons d'expliquer le comportement de la direction actuelle. "Soit parce qu'elle ignore ce que cela réprésente; soit parce qu'elle est complètement décomplexée, par rapport aux conséquences que cela implique". Il espère toutefois que la direction réfléchira et finira par reconnaître son erreur !

Quant à l'avenir de l'émission,
il n'est pas encore complètement determiné. "Il n'y a pas que France 5..." En tout cas, il ne croit pas que cela sera possible sur une chaîne française. Et chez nos amis suisses ? "Je ne vais pas demander l'asile médiatique en Suisse". Néanmoins, il a ajouté qu'il était au téléphone avec le directeur des programmes de la TSR juste avant En Aparté. Seul impératif, "il faut que les téléspectateurs français puissent continuer à la voir. Si ce n'est pas à la télévision, ce sera sur internet."

Publié dans Les News du PAF

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